Un amour de golf
Publié juillet 22, 2021 | Ian Cruickshank
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Golf
par Ian Cruickshank, écrivain de golf établi à Toronto qui a écrit au sujet du sport pour des magazines au Canada, aux États-Unis, au Japon et en Grande-Bretagne. Ses objectifs ultimes en matière de golf sont de redresser son crochet extérieur et d’atteindre la normale des trois derniers trous à Dundarave.
J’ai passé les vingt dernières années à courir après une petite balle blanche tout autour du monde. J’ai donné des coups de départ dans les collines broussailleuses de l’Irlande, joué à travers un groupe de kangourous en Australie, donné des coups déroutés dans le désert austère de l’Arizona et donné des coups roulés dans l’ombre des sommets des Rocheuses, mais il y a une place où je reviens année après année : à l’Île-du-Prince-Édouard.
J’aime bien les gens ici, du petit gars dans l’atelier du Dundarave qui a placé mon sac de golf dans le coffre de ma voiture et puis m’a dessiné une carte pour que je puisse me rendre au meilleur restaurant de homard de l’Île, à Lorie Kane, vedette du LPGA. J’ai rencontré Lorie sur une rue de Charlottetown l’été dernier. Elle passait du temps avec ses nièces et reprenait son souffle avant de retourner au Tour. On a parlé de la qualité actuelle du golf à l’Île et de sa fierté d’être une Insulaire. Nombreuses sont les raisons pour lesquelles j’ai une fixation sur l’Île-du-Prince-Édouard. À l’heure actuelle, l’Î.-P.-É. possède 25 parcours variés, des parcours à neuf trous pour s’amuser en famille aux parcours de championnat authentiques qui se classent parmi les meilleurs du monde entier.
J’aime la proximité de tout à l’Î.-P.-É. Si je me réveille avec l’impression d’être Tiger Woods, je peux enfiler mon sac et m’élancer sur 36 trous de deux différents parcours. Si je me réveille comme le commun des mortels, je peux jouer 18 trous le matin et me prélasser sur la plage l’après-midi, ou assister à un spectacle à Charlottetown ou parcourir les galeries d’art. Nul besoin de consacrer une journée entière à une partie de golf à l’Île.
J’aime le choix d’endroits où loger. J’ai passé mes vacances de golf à l’Île dans des gîtes du passant douillets, des auberges centenaires majestueuses, des hôtels urbains sophistiqués et un nouveau centre de villégiature cinq étoiles, tous situés à deux pas du coup de départ de mon prochain parcours.
Parmi les deux douzaines de parcours de golf de l’Île, j’ai quelques préférés. À ne pas manquer : le parcours des Links at Crowbush Cove. D’abord proposé comme un parcours de neuf trous construit par la communauté, le projet a pris de l’ampleur lorsque les golfeurs locaux ont réalisé le potentiel que renfermait le terrain; il s’étend le long d’immenses dunes aux abords du Golfe du St-Laurent. Et j’aime le prix du droit de jeu. Étant de descendance écossaise, je ne suis pas très fier d’admettre que le prix joue un grand rôle dans mon choix de parcours. Le droit de jeu moyen à l’Île est moins de la moitié de ce qu’on paie pour un terrain de grande ville. La valeur qualité-prix est presque aussi large que l’hospitalité des Insulaires.
On a engagé Tom McBroom, un des meilleurs architectes au pays, qui a créé un chef-d’œuvre en matière de terrain de golf. Les accolades ne tardèrent pas. En 1994, Golf Digest a nommé Crowbush le meilleur nouveau terrain au Canada, et en 1998, ce même terrain a capté l’attention mondiale lors du Skins Game joué sur les lieux, avec la participation des joueurs Fred Couples, Mark O’Meara, John Daly et Mike Weir. Long John était tellement excité par son expérience à l’Î.-P.-É. qu’il a frappé un coup explosif de 355 verges au neuvième trou, et ensuite, au 18e té, il a sorti son fer droit et a frappé la balle à 220 verges au milieu de l’allée.
Les terrains de golf à l'Île-du-Prince-Édouard.
Crowbush ne se joue jamais deux fois de la même façon. En raison des vents pénétrants en provenance du Golfe, c’est un parcours Jekyll et Hyde. Selon les conditions, certains jours, on a besoin d’un fer sept et d’autres jours, d’un bois trois pour dégager la balle par-dessus la bâche qui marque le 8e vert. Mais peu importe la température, quand je vais à Crowbush, je grimpe toujours au té arrière du 11e trou et je contemple le paysage. On y voit des dunes et de l’eau salée à perte de vue – un paysage inoubliable.
De l’autre côté de la rue se trouve le Canadian Golf Academy, administré par Anne Chouinard, l’entraîneuse de Lorie Kane. En plus d’offrir une gamme complète de programmes de formation de haut calibre, l’Académie propose le meilleur forfait offert en golf. Pour moins de 30 $, vous pouvez jouer son parcours exigeant de 9 trous et pratiquer toute la journée avec une quantité illimitée de balles sur leur champ d’exercice à deux entrées, sur les deux stations de jeu court et sur le vert de coups roulés de 25 000 pieds carrés. Si vous n’améliorez pas votre jeu après une journée à l’Académie, vous en êtes pleinement responsable. Les 36 trous de Brudenell River et du terrain de golf Dundarave qui y est contigu sont une des combinaisons un/deux les plus fortes que j’ai jouées. Le parcours de Brudenell se dessine à travers un mélange extraordinaire de forêts denses, de cours d’eau rapides, et de collines raides, tandis que le parcours Dundarave, plus récent, est le monstre de l’Île, s’étalant à 7 300 verges d’un bout à l’autre. Et préparez-vous au pire, ça va chauffer aux quatre derniers trous.
Toute personne qui croit à tort que l’Île-du-Prince-Édouard est tout à fait plate doit se rendre au Glasgow Hills Resort & Country Club. Le terrain, nouveauté de l’été 2001, zigzague le long des hautes terres avec une vue imprenable du bleu étincelant de la rivière Clyde et du Golfe du St-Laurent.
À proximité, à Cavendish, les golfeurs peuvent admirer le travail de deux génies canadiens. Autrefois, le village était le lieu de résidence de Lucy Maud Montgomery, auteure des récits de Anne... la maison aux pignons verts, et à ce jour demeure le site du terrain de golf Green Gables. Il a été conçu par Stanley Thompson, l’architecte chargé de terrains classiques tels que les Jasper, Banff et Highland Links.
J’ai un autre sac de golf plein de moments mémorables à l’Île, mais je les garde secrets pour l’instant. Une des sensations fortes en jouant à l’Île-du-Prince-Édouard est de découvrir vos propres joyaux golfiques. Mon trou préféré à l’Île? C’est le 7e à Mill River dans la pointe ouest de l’Île. Le centre de l’allée de ce trou à normale 4 est sectionné par 11 étangs. Si vous avez assez de chance pour rester au sec, le coup d’approche est tout en montée jusqu’à un vert qui s’incline de l’arrière à l’avant.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur le golf à l’Île, consultez : www.golfpei.com