Pour la plupart des Insulaires, Rollo Bay évoque immédiatement le violon. Et pour cause! L’instrument a toujours fait partie de la scène de Rollo Bay. Si elles n’ont pas l’archet à la main, de nombreuses gens du coin s’adonnent à la pêche ou à l’agriculture.

Mission de Saint Alexis 

Lorsque les Acadiens français ont été expulsés de la Nouvelle-Écosse par les Britanniques en 1755, plusieurs familles se sont réfugiées à l’Île : d’abord à Bay Fortune, puis à Rollo Bay. En 1804, elles ont fondé une mission dédiée à Saint Alexis, le saint patron des pauvres. On peut toujours voir les vestiges du cimetière des pionniers acadiens à Rollo Bay Est.

Une cloche de l’église avait été enterrée tout près, à St. Peters, pour éviter qu’elle ne tombe entre les mains des Britanniques. Elle a été rendue à la paroisse 130 ans plus tard, lorsqu’on l’a redécouverte dans un champ. Les paroissiens étaient tellement ravis de retrouver leur cloche qu’ils l’ont fait sonner avec un peu trop d’enthousiasme : la cloche ainsi fêlée a dû être refondue avant d’être installée dans la tour de l’église Saint-Alexis. La cloche se trouve maintenant de l’autre côté de la route, sur les lieux de l’école et du centre communautaire.

Les battures de Rollo Bay

Les grandes battures de Rollo Bay s’étendent de Lower Rollo Bay à Fortune. Avant l’apparition des routes modernes, les marées basses offraient un raccourci entre les deux communautés, permettant ainsi d’économiser des heures de voyage. En hiver, on s’orientait sur ce chemin de glace en suivant les arbres et les buissons pour rester sur la glace épaisse et sûre. On se servait même de la surface lisse pour déplacer des maisons! Aujourd’hui, les battures attirent des observateurs et des photographes cherchant à apercevoir la colonie de phoques qui aime s’y reposer à marée basse.