La plage de Cavendish impressionne toujours les visiteurs avec ses kilomètres de sable blanc et ses imposantes falaises rouges. On peut se rendre de la plage de Cavendish à celle de Rustico-Nord en empruntant la promenade Gulf Shore, qui longe la côte en donnant accès à la plage. La promenade est parsemée de points d’observation et doublée d’une voie populaire pour le vélo et la marche. Le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard englobe aussi Cavendish Grove, un réseau de sentiers diurnes qui tire son nom d’un peuplement d’érables à sucre. On peut aussi profiter de programmes d’interprétation touchant à divers sujets, notamment l’écologie des plages, la faune, la géologie et l’archéologie.

Une célèbre épave

L’explorateur vénitien Marco Polo ne s’est peut-être pas aventuré dans ces parages, mais un clipper du même nom a tenté d’y faire le voyage. Le Marco Polo a été construit au Nouveau-Brunswick au milieu du XIXe siècle et a ensuite transporté des passagers entre l’Angleterre et l’Australie pendant plusieurs années. Une fois retiré du service de traversier, il servait au commerce du charbon et du bois. En 1883, le navire a été pris dans une violente tempête dans le golfe du Saint-Laurent. Le capitaine l’a débarqué à Cavendish pour éviter qu’il ne s'écrase sur les rochers. On trouve encore aujourd’hui des vestiges de l’épave dans certaines maisons de la région.

Dans les années 1980, feu Tommy Gallant (1922-2012), un pêcheur de Stanley Bridge, a découvert l’épave du Marco Polo tout près de Cavendish dans le golfe du Saint-Laurent. Il montre ici des maillons de chaîne d’ancre provenant de l’épave. (Source : collection de la famille Gallant)

Une banque chargée d’histoire

À quelques kilomètres d’ici se trouve la plus petite banque à charte de l’Amérique du Nord : la Banque des fermiers de Rustico. Après avoir ouvert ses portes en 1864, elle a accepté des dépôts et accordé des prêts durant une trentaine d’années. Son modèle de crédit a permis à la communauté de Rustico de développer une autonomie économique, preuve que les villageois étaient capables de gérer avec succès une institution financière sans l’aide d’experts bancaires. Tout comme les caisses populaires le feraient plus tard, la banque retournait la plupart de ses profits à ses actionnaires sous forme de dividendes. Pour en savoir plus sur les débuts de la communauté acadienne, visitez la Banque des fermiers et la Maison Doucet.